Présentation de Shima Kokaku [En cour]

Once Upon a Time ...

Il y a dix Huit ans de cela, une jeune fille rencontra son prince ...

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Prologue : Oblivion.
[Où quand le passé n'aurait pas dû être oublié.]

« Shima veux-tu bien m'aider à mettre la table ? » résonna la voix d'une femme à travers l'escalier. Sa mère pensa-t-elle simplement. Mais la jeune fille était peu encline à descendre, plus occupé à s'amuser avec son ami sur les dernières trouvailles qu'ils avaient trouvés à Kumo. Des Farces et Attrapes, venus d'un nouveau magasin ouvert par des jeunes adolescents. Elle eut un sourire de connivence avec Tom avant de se cacher, connaissant d'avance la réaction de cette femme. C'était inné. Quelque chose de normal. Réaction qui ne tarda pas vu que la porte de la chambre frappa avec force le mur.
« Shima !! Est-ce que ... Tom ... Où se cache Shima ? » Demanda la mère, ça ne pouvait être qu'elle, exaspérée quand au fait que la jeune fille se cachait encore. Et elle se doutait bien que Tom ne dirait rien, pour ne pas la trahir. A raison. Et même si parfois c'était insupportable pour les autres, de les voir se défendre l'un l'autre, ça n'en restait pas moins attendrissant. Si proches, si liés, ils semblaient aussi proches que de vrais jumeaux.
« Shima » reprit alors la femme un air dur au visage, parlant au vide de la pièce. « Si tu ne viens pas tout de suite, je te jure que tu n'auras pas ce sac que tu veux tant le jour de ta promotion. »
« M'man, c'est bon j'arrive, mais tu sais très bien que ce sac va à merveille avec la robe de Kunoichi !! » cria la jeune fille indignée, c'était elle, sortant du dessous du lit, ne se remettant pas du chantage de sa mère sous les rires de son ami. « Oh !! Toi ça va ... Traître !! »
« Shi ... Je ne me moque pas ... J'te jure ... » Essaya de répondre le jeune homme entre deux rires. Cet enfant c'était son ami elle le savait. Mais cette scène était étrange. Elle n'aurait pas dû s'en souvenir ...

Et ce fut le noir à nouveau.
Et la lumière envahit l'espace, une fois de trop.

« Shima tu m'entends ? demanda alors une voix au dessus d'elle, la forçant à ouvrir les yeux pour croiser le regard de Kazuma, un médecin, à la solde du Village. Se frottant doucement les yeux, elle se releva du lit sur lequel elle était étendue, vêtue d'une simple chemise.
- Oui pSensei ... répondit-elle la bouche pâteuse.
- De quoi te souviens-tu ? Qu'est-ce que tu as vus ? La voix sonnait comme un ordre. Une voix à laquelle il fallait obéir. Alors elle répondit, parce qu'elle ne devait faire que ça. Obéir. Un gène, quelque chose d'instinctif chez elle.
- Tom et moi ... Dans une maison ... Je pense avec ma ... et le mot fut difficile à dire. Parce qu'elle ne pouvait pas avoir de mère. Parce que ça défiait toute logique. Parce qu'elle et Tom n'avait pas de parents ...
- Avec ? Redemanda le docteur d'un air intéressé.
- Avec ma génitrice ... Génitrice, un mot beaucoup plus simple à prononcer dans la bouche de la jeune fille que le mot mère.
- Je vois, nous ne sommes donc pas tout à fait au point. Rallonge-toi, nous allons continuer le traitement. »

Et la jeune fille se rallongea parce qu'elle n'avait rien d'autre à faire. Son regard se porta machinalement sur le mur de gauche, mur qui la séparait de son ami, et mentalement elle pria de tout oublier. Parce qu'en oubliant tout, elle savait qu'elle aurait droit de revoir son Tom, de lui parler, autrement que dans ses rêves, ses songes, ou ses pensées. Parce qu'elle s'appelait Shima, et qu'elle était la future arme de Kiri avec son tendre Tom. Parce qu'un jour, ils avaient osé attirer son attention, et que depuis il ne devait plus se souvenir. Parce qu'être un cobaye d'examen ce n'était rien quand on savait que l'horreur se trouvait derrière ou dans la fuite. Elle avait eu un père, un aristocrate, une mère, une Kunoichi, elle avait vécu a Kiri,.Et ce passé là, elle devait l'oublier. Une arme n'a pas de passé. Elle n'a que de l'avenir dans les mains de son maître.

Et son maître, il était celui qui régnerait des années encore.
Kiri no Kuni.

Story : Memories.
[Où quand la mémoire joue de mauvais tours.]

Il y avait plein de choses dont elle n'aurait pas dû se rappeler. Tellement que la jeune fille avait déjà oublié, et d'autres qui disparaitraient peu à peu de sa mémoire maniée et remaniée encore et encore. Pour certains le procédé aurait pu paraître effrayant mais pour elle il n'en n'était que plus banal. Rien n'était plus normal pour elle que d'oublier qui elle était, qui avait bien pu lui donner vie, si ce n'est Kiri en tant qu'arme. C'était bien malheureux de penser cela, mais Shima avait déjà oublié le nom de ses parents. Cela avait été aussi facile que d'agiter un Kunaï. Se repliant un peu sur elle-même, et se refusant encore à ouvrir les yeux, elle ne pouvait que revoir ce qui serait bientôt oublier. Les souvenirs ne restent pas, tout comme les paroles, seuls les écrits restent. Hélas, il n'y avait pas d'écrits pour ce qu'elle avait vécu, seulement pour ce qui serait à venir. Pourtant il y avait des souvenirs plus marquants que d'autres, des souvenirs qu'on ne pouvait oublier si facilement que cela. Parfois des mots, parfois des lieux, une phrase. Quelque chose qui arrivait à briser cette barrière qui commençait à se faire autour de son esprit. Parce que ce n'était pas simplement une amnésie. On peut toujours retrouver sa mémoire, non il fallait l'effacer et l'éradiquer. Mais à croire que les souvenirs n'étaient pas trop pour ...

« Shima ! Retourne dans ta chambre avec Tom et enfermez-vous ... Nous on va voir ce qui se passe dehors. » Un homme. Un homme qui semblait inquiet pour elle. Encore une fois elle eut un déplaisir à se souvenir que cet homme était son père.
« Mais !! » s'écria-t-elle bien malgré elle avant d'être poussé dans les escaliers, tandis que des cris commençaient à se faire entendre dehors. La peur prit possession de son corps tandis qu'elle allait s'enfermer dans la chambre avec Tom, agitant son Kunaï avec terreur pour placer un meuble devant la porte tandis que son ami se chargeait de fermer toute les issues. Elle pourrait presque se souvenir de sa terreur à cette époque. Elle n'avait que treize ans. Elle ne comprenait pas ce qui se passait dehors, et dans les bras de Tom elle ne pouvait s'empêcher de trembler. De trembler quand à la suite, quand à ce qui allait se produire. Car il allait se produire quelque chose, les éclairs qu'on pouvait apercevoir à travers les rideaux n'avaient rien de rassurant.
« Tom ... » Commença-t-elle d'une voix hésitante. D'une voix qui montrait qu'elle allait bien éclater en sanglots.
« Je sais ... Moi aussi. » Son ami était peut être un peu plus courageux. En tout cas, il était comme elle. Il avait peur. Peur de ce qu'il pouvait y avoir dehors, de ce qui retenait leurs parents dehors. Mais l'attente ne fut pas si longue. Une heure tout au plus. Une heure durant laquelle, une vive lumière éclaira la fenêtre et ne disparut jamais. N'osant pas s'approcher de celle-ci, assis entre le bureau et le lit, ils ne surent jamais que c'était la maison d'en face qui brûlait. Une porte claqua en bas. La jeune fille étouffa alors son hurlement à travers des sanglots. La chose de dehors allait bientôt arriver. Cinq ... Quatre ... Trois ... décomptait-elle mentalement à travers les larmes et sa peur. Deux ... Un ... La porte explosa, le meuble avec, laissant apparaitre plusieurs hommes au masque étrange. Une tête de loup.
« Tuons-les ... Ceux ne sont que des gosses, pas de quoi s'amuser longtemps ... » L'ordre sonna implacable. D'un homme qui s'appelait Pupet. Pupot, ou Piang, elle ne savait toujours pas les différencier, et à l'époque elle ignorait son nom. Et quand l'ordre fut donné, elle se souvint de ses sanglots, de l'étreinte des bras de son ami autour d'elle, et puis plus rien. Plus de bruit, plus rien. Juste du réconfort. Desserrant ses yeux, elle avait eu la surprise de voir que le Jutsu avait été arrêté par une bulle. Sauvés. Mais pour combien de temps. Pas si longtemps que ça. Les forces les avaient abandonnés. Ils s'évanouirent. La dernière chose que la jeune fille crut voir, ce fut le visage du Nuke-nin qui avait enlevé son masque, et qui les regardait avec curiosité.

Trou Noir.
Bienvenue en Enfer.
Notre nouvelle Maison.

C'est drôle comment les souvenirs pouvaient défiler. Et comment elle avait également pu défiler sur cette table qui ressemblait à une table d'opération normale, ne se plaignant pas d'être un cobaye. Est-ce qu'elle s'était déjà plainte un jour à propos de sa condition ? Elle ne se souvenait pas. Elle se souvenait avoir hurlé, tempêté pour ne pas qu'on la sépare de son Ami, mais ça, c'était normal. C'était une évidence, parce que son Tom c'était la moitié de son être, la moitié de son coeur, de son âme. « Jamais toi sans moi. » Son bourreau, son amour, son amant, son frère, son jumeau. Son tout, son rien. Elle se souvenait encore. Ce sentiment marqué au fer rouge, la première fois qu'on les avait séparés. L'un comme l'autre ne voulait pas être abandonné par son âme-soeur. Ami, un lien maudit, un lien sans lequel Shima aurait été incapable de survivre sans doute. Elle ne pouvait pas le laisser partir. Ca semblait être une évidence. Elle ne pouvait pas. Reste. Si son ami partait, elle avait cette impression horrible qu'elle ne le reverrait pas, quoi qu'elle fasse, quoi qu'elle dise, qu'elle implore ou supplie. Et c'était impossible. Non son a-s (âme-soeur) ne pouvait pas la quitter. Pas lui, pas maintenant. C'était ce qu'elle avait pensé, c'était à ce moment là qu'elle avait réitéré la connexion entre les jumeaux, liant leur sentiments, les faisant souffrir tous les deux si on les éloignait, et le tous devant le médecin. Un geste si désespéré de sa part qui avait causé leur état d'aujourd'hui. Parce qu'ils avaient le pouvoir. Et comme ils avaient le pouvoir, ils devaient être domptés, maniés, façonnés. Comme un bijou. Oui un bijou parfait.

« Shima ? demanda alors la voix du médecin, tandis qu'elle se mettait à trembler.
- Docteur Sy ... Où est Tom ? Voix froide, dénuée de sentiments. L'arme était presque prête.
- Dans l'autre pièce, tu pourras le voir dans deux heures normalement ...
- Je veux le voir ... MAINTENANT !! » Ton hystérique, encore une fois Shima paniquée. Elle paniquait souvent au début dès qu'il n'était pas à ses côtés, mais à force ça se calmait. A force, mais parfois des crises survenaient comme celle-ci et à chaque fois, ce genre de crise finissait par ...

Sommeil.
Oubli.

Et l'oubli était étrangement rassurant. Trop rassurant de ne pas se souvenir de leur réveil dans un cachot sale et moisi, de ne pas se souvenir de leur première rencontre avec ennemi, de la peur qu'ils avaient pu ressentir en se trouvant devant son regard rouge perçant, devant son regard froid et cruel, de l'entendre dire qu'ils étaient « amusants », non c'était rassurant. Rassurant de ne pas se souvenir de leur captivité qui avait duré plus de six mois, dans le même cachot, de subir les railleries de certains shinobi, de ne dire mot, et de se rassurer près de son double. Six mois et plus avant qu'il ne les fasse venir à nouveau devant lui. Des enfants de treize ans, bientôt quatorze, apeurés. Et il y avait de quoi. On leur présenta le docteur Tak...,( raccourcit à Dr. Sy pour sa ressemblance avec un serpent.) et sans doute se rebellèrent-ils au début. Elle ne se souvenait plus. Elle ne voulait plus se souvenir, elle n'en voyait aucun intérêt, son A-S non plus sans doute. Après les séances d'oublis, il y eut l'apprentissage. Et Dieu que l'entrainement leur parut simple, leur forgeant de nouveau souvenir. Leur vie ? Elle ne se résume qu'à deux ans tout au plus. Deux ans d'apprentissage. Deux ans dans les endroits reculés de Kiri, en compagnie du monstre. Deux ans à forgé une arme. Ils étaient une arme, et alors ? Tant qu'elle était Shima elle était prête à tout réaliser.

Malheureux ? Oui sans doute cela l'était-il.
Surtout pour leur ennemi, qu'ils avaient infiltré avec Brio.
Le monde, un nouveau terrain de jeu.

Epilogue : Showtime [size=11]
[Où quand les âme-Soeur entrent en jeu.]

Le soleil se lève. Il se lève toujours. Et normalement les créatures des bas-fonds vont se coucher dans les contes. Elles se couchent quand la nuit se lève, mais pas ici. Le soleil se lève et Shima se lève aussi tout simplement. L'astre brille sur le Village. Un soleil d'hiver. Elle ne le voit pas. Enroulé dans ses draps, sa prison de tissus brûlante, contre son homme, elle ignore tout de l'heure qu'il peut actuellement être. Elle ne dort pas. Elle n'est pas éveillée non plus. Un demi-sommeil, un demi-rêve, un demi-tout. Elle somnole et c'est encore pire. Détester serait le verbe adéquat. Errer entre deux états sans parvenir à se lover dans l'un ou l'autre est des plus désagréables. Étouffement. Aucune envie. Non la jeune femme ne voulait pas se lever. Pas se lever quand tout allez bien autour d'elle, d'eux. Encore envie de paresser un peu. Elle voulait cracher au visage d'un matin qui n'est qu'un mensonge. Il renaît chaque jour que Merlin fait, identique à celui qui l'a précédé et à celui qui lui succèdera et ne laisse pas présager quoi que ce soit pouvant différer de la veille. Peu importe la catastrophe qui vous guette, de doux rayons continueront de frapper inlassablement votre fenêtre, comme pour masquer l'horreur. Il fait beau, la pilule sera moins dur à avaler, vous verrez. Habile bien qu'hypocrite consolation. Elle se leva pourtant, après avoir cligné plusieurs fois des yeux. Ah oui ... Elle était à Kiri, son esprit était ailleurs, comme toujours.

« Tom ... murmura-t-elle alors hésitante.
- Hum ... Shima ? répondit la voix encore ensommeillé de son âme-soeur.
- Tu crois qu'on y arrivera ? C'était l'une des dernières fois où elle laisserait voir sa peur d'échouer, sa peur de disparaitre, et surtout de perdre le perdre.
- Bien sûr ... Rien ne nous est impossible, n'est-ce pas. »

Oui rien ne leur était impossible.
Envoyée Kiri, elle servait le Village.
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Bon bah que dire d'autre que parfait... parfait...

Je te souhaite la bienvenue Rokudaime Mizukage !

Tu peux allé faire ta fiche technique =)