Une rencontre innatendue .. [ Pv Mya ]

La chasse.. La traque.. La poursuite... Quelque soit le terme le plus approprié, les conclusions possibles restent banales, arrêtées. Mourir, Fuir, pris au piège, ce sont les seuls choix qui demeurent et demeureront possibles pour eux, les proies. Une prédation immémoriale et immortelle, une finalité vaine et prévisible. Les prédateurs chassent, traquent puis trouvent leurs proies, vient ensuite la capture et comme chaque chose en ce bas monde, la finalité restera éternellement la mort. On peut décrire ce système en une phrase, mais tout ce procédé peut prendre un temps précieux, un temps peut-être gâché, mais un temps qui reste utilisé dans un but. Pein, dont la silhouette était à peine visible, allongée dans la sombre végétation naturelle, et dont le regard s'était évertué à regarder les étoiles au dessus de lui, avait murement réfléchi sur la question. Après tout, il était naturel pour lui de peser tous les pour et les contre tout en donnant l'avantage à ses instincts primaires et ce guide qu'était le puissant règne animal. Il s'était donner l'objectif, en quittant son village, d'être et rester un des prédateurs de ce monde, mais un prédateur conscient, sage, et tout autant cruel. Un guépard ne se rut jamais sur une gazelle, il s'abandonne à prendre la vie des vulnérables, les jeunes, les vieux et les infirmes. Il n'y a pourtant aucune lâcheté dans leurs œuvres.

Pour eux, c'est tout aussi vitale que respirer et boire. C'est là où tous le débat prends de l'importance, cette attitude est-elle aisément transmissible à l'homme ? Bien sur que non, un tel acte raviverait vengeance, haine et dégoût sans le moindre coup de semence. Là réside toute la complexité de la philosophie guerrière des déserteurs, ne respecter et ne suivre que les lois naturels, mais ne pas agir comme un animal car aucune transpositions directes n'est possible. La réflexion de l'homme reste cependant grandiose et il suffit d'un peu de réflexion pour arriver à permuter cet acte de chasse d'une manière conforme à la société.
Que pouvait-on alors chasser ? Des animaux ? Peut-être.. mais voyons plus loin avec notre ambition. Visons plus haut pour en tirer un avantage certain.. Inutile de vous décrire ce qui c'est passer dans la tête de Pein à la conclusion de sa réflexion. L'essentiel fut que le temps passa et que le prédateur libre était désormais sous les ordres de quelqu'un, mais surtout que sa tâche constituerait encore et encore à chasser..

Au dessus de lui, se tenait le ciel, avec toute son élégance, sa fierté et son immensité. Un ciel stagnant, surement à cause de l'absence de vent pour déplacer les petites tâches blanches qui ne le rendait pas opaque et dénué de teintes. L'air n'était ni assez dense pour gêner le moindre être vivant, ni assez frais pour que des frissons parcourent leurs corps. Le paysage était lui aussi calme, nuancé de teintes vertes et marrons, comme pour rappeler que la nature dominera toujours cette région du monde.

A la lisière d'une prairie, qui, à en juger par ses herbes hautes n'avaient pas vu de présence humaine depuis un temps, le déserteur resta silencieux et écouta les chants à la fois agréables et perçants des petits oiseaux qui virevoltaient dans le vide. Tout était curieusement si adéquat à une paix intérieur et extérieur que Pein laissa s'échapper de sa bouche, un léger sourire. Les déserteurs, tels que lui, ne pouvaient que rester impuissants face à toute l'allégresse, toute la sereine-té que dégageait la si puissante mère nature dans des lieux préservés tels que celui-ci. Le shinobi renégat laissa son regard s'échapper du vide de sa pensée et le pointa sur ces longues tiges d'herbes molles et vertes claires. Une question lui venu alors. Elle fut si simple, si puérile et si insignifiante que cela en devenu déconcertant pour lui de voir à quel point, et malgré son esprit complexe, il restait un humain avec des besoins si faibles.

En voyant ces herbes hautes, la première chose qu'il se demanda fut de savoir si elles étaient confortables. Le confort, une belle preuve de l'égoïsme inconscient de la race humaine. Depuis le début de leurs temps, les hommes n'ont pas arrêté d'évoluer et en grande partie pour augmenter leurs commodités, ils construisirent des habitations de plus en plus grandes, des moyens de locomotions, améliorèrent leurs armes pour chasser et manger à leurs faims, pour finalement développer un système de commerce et d'avidité. Je veux ce que tu as et je te donne ce que j'ai en échange, et si tu ne le veut pas, je le prendrai de force. Peu importe les conflits, peu importe les sommes d'argents, peu importe les conséquences, tous est finalement provoquée par l'envie d'améliorer encore et encore son confort, qu'il soit matériel ou psychique. Mais peut-on se blâmer pour autant ? Jamais personne ne sera finalement mécontent d'obtenir le moindre luxe. Et cela à cause de ce qui nous différencie des animaux, notre conscience. Un animal marche, dors et vis sur le sol parce qu'il n'a ni habits à salir, ni plancher chaud à quitter, mais les hommes n'aiment pas souffrir, ils n'aiment pas les désagréments de la nature qui leur parait trop souvent sale. Bien que Pein aimait autant le confort que n'importe quel être humain, il jugeait la terre et les plantes bien plus propres que n'importe quoi et n'allaient pas se priver d'aller répondre à sa question.

L'homme détacha la fixation qu'il portait sur l'insecte et finit par s'asseoir en écrasant les longues herbes dont les survivantes lui arrivèrent au niveau du visage. Lui, qui du haut de ses 190 centimètres de hauteur paraissait être un dieu ou un titan, ou peu importe, face à ce minuscule insecte, se rendait compte qu'il n'était qu'une race de plus parmi tous les êtres vivants. Les supériorités physiques et mentales des hommes faisaient d'eux les plus dangereux prédateurs du monde, mais d'une étrange manière, le chef de l'akatsuki se sentait simplement l'égal de cet être insignifiant qui venait de s'envoler. Une égalité morale en tant qu'être vivant dans la dimension démesurée de la nature, mais parallèlement il restait, à l'échelle de sa propre espèce, un être avide de domination. C'est toute l'énigme qui résume la complexité de l'esprit de l'homme, à la fois objectif et subjectif, assis en ce moment même dans la nature, le regard vide mais la tête pleine à craquer d'idées, de connaissances et de questions.

Le seul soucis, fut qu'il n'était pas tout seul, quelqu'un était venu le déranger dans sa quête de méditation ...

Qui est là ... ? dit-il d'une voix nonchalante .

Pas le temps désolé !

La personne qu'il avait en face de moi n'était vraiment pas ce à quoi je m'attendais. En effet, je pouvais voir de mes yeux perçants une femme, d'environ 20ans, habillé entièrement de vert. Un vert qui d'ailleurs semblait refléter la couleur de ses longs cheveux. Elle était particulièrement bien faite, et avait de jolies formes. Je me levais doucement, avant de marcher lentement vers elle, d'un pas nonchalant, toujours avec le même regard vide d'émotions et de sentiments. Elle n'était pas dangereuse, cela se sentait à son chakra.
On pouvait même sentir qu'elle avait peur, peur de mon incroyable puissance. Elle ne connaissait pas le nom de Pein Rikkudô, mais elle le craignait déjà, car tout le monde le craint, sans jamais l'avoir vraiment vu, c'est un fait. Elle hésitait à répondre à la question que je lui avais posé auparavant, trop occupée à me dévisageait.



Je me mis alors à rire, ainsi elle venait du village caché du sable, le village d'Ichibi. C'était fort intéressante. Le pire dans tout ceci fut que la jeune personne que j'avais en face de moi commençait à reprendre confiance en elle. Je lui répondis alors, sur un ton sec, mais non violent.